
Obin et Dimitri l'histoire d'un rêve qu'on voulait éteindre
L'entreprise Africa Connect employait jusque là Obin Guiako et Dimitri Beugré des
acteurs pour la promotion du logiciel libre et opensource en Côte d'ivoire, à travers le BabyLab un espace de fabrication numérique situé dans la commune d'Abobo auquel ils consacrent leur temps libre par des ateliers d'initiations ou des formations aux technologies à d'autres jeunes de la commune.
Dans cet espace d'innovation à caractère social l'informatique est au centre de toutes les activités, c'est aussi en tant qu'informaticiens qu'ils exercent chez leur employeur Africa Connect.
BabyLab l'espace qui attire les regards du monde
Des autorités politiques aux chefs d'entreprises d'ici et d'ailleurs Babylab a suscité le déplacement de plusieurs qui voulaient s'imprégner de son modèle de fonctionnement en tant qu'espace d'innovation sociale qui saurait aider les différentes stratégies de développements dans les territoires. Récemment un collège d'experts de la banque société générale composée de 14 managers africains et européens y étaient pour des réponses aux questions sur l'innovation par le biais de cet espace. Axelle Lemaire, Secrétaire d'État chargée du Numérique de France en a fait de même avec une forte délégation. Enfin des projets pour entrepreneurs numérique ont de plus en plus cet espace comme point focale pour la mise en œuvre à Abidjan. Etc… Pour n'en citer que ceux là.
Obin et Dimitri ont mis en place une startup Digital Hub pour financer les activités du lab.
La descente aux enfers pour nos acteurs de Babylab
Selon les sources, interpellés le lundi 16 novembre 2015 et conduis dans les locaux du commissariat du 8e arrondissement suite à une plainte de M Ahmed Omais Directeur de Africa Connect pour Vol de données informatiques et concurrences déloyales sur internet qui lui aurait porté un préjudice de 200 millions et aurait occasionné le renvoie 16 employés.
La cause, Digital Hub la startup des jeunes aurait fournit une facture proforma à un client de la société africa connect, et aurait en sa possession la base de données clients sur l'ordinateur de l'entreprise avec lequel ils avaient le droit de rentrer chez eux et qui contenait leurs données personnelles.
Informé le mardi 17 soir nous sommes rendus au lieu de garde à vue, avec à l'esprit ce que nous savons de la moralité de ses jeunes que nous côtoyons depuis quelques années. On ne pouvait imaginer un seul instant qu'ils étaient coupables des faits qui leurs étaient reprochés.
Sur place c'est une version des faits, qui inculpait nos amis, mais ceux qui la racontaient ont reconnus ne pas avoir entendus la version d'Obin et Dimitri.
Pour mieux comprendre l'histoire nous avons approché Obin et Dimitri pour entendre leur version, celle-ci n'a fait que confirmer ce que nous pensions à leur sujet.
Les affaires vont prendre une autre tournure, c'est le début de grosses tractations avec Maître Assoko avocat pour préparer la lutte une fois devant la justice.
Le lendemain l'information, selon laquelle aucune charge ne s'est avérée au dire de la DITT (Direction de l'Informatique et des Traces Technologiques) qui avait réquisitionnée les ordinateurs des jeunes pour une fouille minutieuse.
En claire aucune trace informatique n'a confirmée les accusations à leur égards, ce qui nous laisse entendre que nos amis seraient libre.
C'est avec joie que nous les avons retrouvés aux alentours de 14h à la sortie des locaux de la DITT (Direction de l'Informatique et des Traces Technologiques) une mine épuisée, mais avec le sourire.
Quand des entités comme la générale, des gouvernements, des personnalités s'intéressent à ce que produisent des jeunes innovateurs en Afrique je n'arrive pas à comprendre, comment un employeur ne peut pas s'en inspirer pour le grand bonheur de son activité, surtout qu'aujourd'hui grands et petits pensent tous aux espaces d'innovations, fablab, au sein de leurs structures…
Dans la culture ivoirienne en général la prison est une chose difficile qui affecte les familles au point ou même une garde à vue est perçue comme la prison.
Je finis par comprendre que la montée en puissance de ses jeunes qui sacrifient de leur temps pour en aider d'autres dans un quartier défavorisé est mal comprise de certaines personnes qui devraient porter un meilleur regard à leur encontre pour le message d'innovation, d'union, de travail collaboratif qu'ils véhiculent.
BabyLab côtoie au jour le jour les réalités de jeunes et les orientent vers les technologies avec les valeurs que prône le logiciel libre pour les aider à une insertion professionnelle meilleure dans le but de changer le visage de leur commune.
Personne ne pourra interrompre ce rêve allons y Obin et Dimitri bon courage pour la suite.
Comme le disait Alexis Kauffman : la route est longue, mais la voie est libre, oui long fut le chemin pour parvenir à votre libération, mais quoi qu'on dise vous être libres.
Mots-clés: babylab, aubin guiako, dimitri beugré, Ahmed Omais, Africa connect, DITT
Commentaires
C'est un plaisir d'avoir des acteurs comme toi [censored]tinuons vers le but; #Logiciellibre
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